LE BABY-FOOT
Historique :
L'origine du baby-foot semblerait débuter vers la fin du 19 ème siècle aux Etats Unis (premier brevet en 1901).C'est également en Europe de l'ouest que l'on revendique sa
création.
En France Bonzini construit des baby-foot depuis 1930 (René Pierre depuis 1952) . Ils sont à l'origine des barres de type télescopique moins dangereuses et nettement plus esthétiques (les
barres télescopiques rentrent dans une autre barre de diamètre inférieur, alors que les barres traversantes sont en une seule pièce et sortent donc de
l'autre côté du baby-foot).
Les barres télescopiques et joueurs en fonte d'aluminium sont vraiment une spécificité française, alors que dans la plupart des autres pays les barres sont traversantes et les joueurs en
plastique.
La maison PETIOT, entreprise artisanale de menuiserie créé en 1919 commença la fabrication de baby-foot au début des années 60. C'est la marque référence en matière de qualité
(bois et acier haut de gamme).Les cages de but en acier epoxy perforées leur donnent un look incomparable ! (effet filet de vraies cages). En 2017 la maison Petiot passe la
balle à la société CADETEL qui modernisera l'outil de fabrication (nouveaux locaux) et dynamisera le marketing.
Caracteristiques du baby-foot PETIOT Concorde PRO :
Hauteur : 90 cm
Longueur : 155 cm
Largeur : 98 cm
Poids : 90 kg
Dimension de la surface de jeu : 118 x 68 cm
Tapis de jeu : en Vinyl (Gerflex)
Monnayeur : oui
Matière caisse : bois (hêtre) massif
Matière pieds : bois (hêtre) massif
Matière cages : acier époxy
Matière joueurs : aluminium peint à la main vissés sur les barres
Matière barres : acier étiré inoxydable
Type de barres : télescopiques
Diamètre barres : 14 mm
Balles : livré avec 11 balles en liège
Couleur : Bois chêne foncé
Barres télescopiques de 14 mn de diamètre équipées d'un amortisseur souple, couplé à un ressort hélicoïdal...
Pallier en alu et téflon pour minimiser les jeux et diminuer les frottements...
Joueurs en acier epoxy amovibles...
Cages perforées...
Les balles : liège ou plastique ?
Le plus souvent les balles utilisées en France sont en liège compressé, de 10 ou 13 grammes, de diamètre 35 mn , soit en liège brut ou peint. Leur relative
élasticité permet un meilleur contrôle.
Certains joueurs, souvent par usage régional, préfèrent les balles en plastique, dures, lisses, qui sont plus difficiles à contrôler mais permettent un jeu plus
rapide (enchaînement de passes et de tirs sans contrôle)
Pour tout connaitre de la fabuleuse histoire du baby-foot n'hésitez pas à vous procurer ce très bon guide, illustré et enrichi de nombreuses interviews des principaux acteurs du
secteur.
LE FLIPPER
L’histoire du flipper est assez mouvementée sur fond de dépression économique, prohibition et de progrès techniques...
Il semblerait que le flipper ait trouvé son origine dans une table de jeu appelée "bagatelle". Composé d’un plateau incliné et percé de neuf trous dans lesquels il fallait envoyer une bille à l’aide d’une queue de billard, il doit son nom au château de Bagatelle où il a été installé la première fois vers 1775 sous Louis XVI. On doit à Mr Redgrave (Ohio) en 1871 d'avoir transformé le jeu de bagatelle en flipper suite au dépôt d'un brevet incluant une amelioration technique avec ressort lance bille, pente de jeu accentuée et billes de plus petit diamètre.
Mais ce n’est que dans les années 1920-1930 que le véritable flipper payant fera son apparition. En 1920, aux USA c’est la Prohibition qui donne naissance aux fameux bootleggers et à une industrie illégale mais d’ampleur nationale : celle de la contrebande ! C’est à Chicago que sont nés les premiers flippers ! Rapidement, il est nécessaire pour les taverniers de trouver de nouvelles distractions pour leurs clients. C’est ainsi que les machines à sous et autres jeux d’argent (comme les jeux de billard à pièces) sont entrés dans le monde de la prohibition.
Suite à la crise économique majeure de 1929 qui a fait 15 millions de chômeurs, le besoin de se divertir est devenu très présent et c’est ainsi que de nombreuses nouvelles machines firent leur apparition; les bootleggers comprirent rapidement qu’il y avait moyen de diversifier les revenus grâce aux machines à sous. C’est ainsi que les flippers commencèrent à être associés à l'univers de l’alcool, du jeu de hasard, et de la mafia.
Au début des années 1930, de nombreuses firmes virent le jour : Chicago Coin, Gottlieb et Bally. Le flipper se voit doté d’un monnayeur. C’est la grande époque des machines à sous : ces entreprises en produisent de différents types, avec toujours le souci d'associer innovation et divertissement.
En 1933, Roosevelt, élu Président des USA, ordonne la fin de la
Prohibition, et un retour vers une Amérique puritaine. Les machines à sous sont interdites, et dès 1939 les flippers le sont également. Ceux en circulation sont détruits.
Leur destruction fera même l’objet de mises en scène par exemple dans la ville de New York où le maire de l’époque, Fiorello La Guardia, détruira lui même à coup de masse des flippers et
autres machines à sous.
En 1933, grâce au progrès technique de l’électrification Harry Williams crée le "Contact" pour la firme
Pacific Amusement Corporation. A la classique pin-table machine déjà en vogue, il ajoute quelques bobines électriques qui vont enregistrer les scores, activer des sonneries lors des scores
exceptionnelles et peaufine l’éclairage pour rendre le flipper toujours plus attractif.
Dés 1935, les
appareils possèdent leur propre transformateur. Le Rockelite de
Bally présente les premiers scores lumineux. Le Bumper innove en introduisant ce fameux champignon lumineux
permettant de faire rebondir la bille. Mais c’est le Beamlight de
la Chicago Coin qui sera l’un des premiers billards électriques.
C'est en 1947 que survient une nouveauté majeure : 2 leviers pour envoyer la bille
vers le haut du plateau pour relancer le jeu ! C'est la naissance des raquettes également nommées flippers.
En 1951, le Congrès des Etats-Unis interdit la fabrication, la réparation, la vente, le transport, la possession ou l’utilisation de tout appareil faisant intervenir le gambling, c’est à dire le
jeu d’argent. Pour rester dans les limites autorisées par la loi, les constructeurs de flippers vont créer le free-play et l’extraball pour faire passer le message que le flipper
n’est pas un jeu d’argent.
Les années 50 voient la création du mode multijoueur (Gotlieb) et multibille
(Bally).
1975 : l’électronique arrive !
Surfant sur les tendances de la mode et de la consommation populaire depuis ses origines, le "flipper" a aussi évolué grâce à l‘électronique. Ce qui a permis des affichages de scores plus performants et rapides, des sons totalement nouveaux et même des changements de règle selon les niveaux de jeu atteints. C’est la grande époque de la marque Gotlieb...
Le flipper poursuit son évolution, mais dans les années 1980 il subit la concurrence absolue du jeu vidéo qui régnera en maître dans les salles d'arcades et les bars.
Les années 1990 marquent la consécration de Williams-Bally avec la production de flippers qui marquèrent leur génération : Terminator, Adams family, Medieval Madness, Monster Bash etc.
Les années 2000 voient le renouveau de la marque Data East rachetée par La famille Stern qui créera STERN PINBALL.
Depuis 2010, il y a un véritable engouement pour le flipper, rançon du succès des magnifiques réalisations Stern : Games of Thrones, Starwars, Ghostbusters, Jurassic Park, Godzilla, The Mandalorian, Jaws etc.